Feu d’hydrogène sur le parc à gaz, à la centrale de Belleville
Deux blessés et aucune information d’EDF
La gravité de la survenue d’un incendie sur un site nucléaire, qui plus est sur un endroit de stockage de bouteilles de gaz inflammable, et le fait que 2 intervenants sur 3 soient blessés au cours de l’incident aurait pourtant mérité une information au titre de la fameuse "transparence" si souvent mise en avant par EDF.
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15/04/20 - De notre correspondant particulier : complément d’information sur le départ de feu dans le parc gaz du CNPE de Belleville.
"Pour des raisons de sécurité, le parc gaz des entreprises est toujours à l’extérieur des bâtiments industriels et dans une enceinte grillagée. La manipulation des lourdes bonbonnes se fait par des caristes avec des engins de levage. Lors du déplacement d’une bouteille d’hydrogène, le débranchement du raccord flexible entre la bouteille et le réseau d’alimentation du CNPE n’ayant pas été correctement effectué, le flexible a été arraché lors du transport.
L’extinction d’un tel feu, comme pour tous les gaz, consiste à arroser copieusement le réservoir pour accéder à la vanne et la fermer."
Particularités de l’hydrogène :
- L’hydrogène est très présent au cœur des centrales nucléaires. Par sa capacité élevée d’évacuer la chaleur, il est employé pour le refroidissement des alternateurs des centres de production d’électricité.
- L’hydrogène se libére aussi des circuits primaires par radiolyse et par oxydation des gaines des combustibles en alliage de zirconium.
- Il est le plus inflammable et le plus explosif des gaz.
- Sa très petite molécule lui donne une propension à fuir très facilement.
- Sa vitesse de diffusion est de 2cm/sec et s’accumule dans les parties hautes des bâtiments.
- Son débit volumique est 3 fois supérieur au méthane et 5 fois supérieur au butane à diamètre de fuite égale.
- Sa vitesse de combustion est 8 fois supérieure à celle du méthane.
- Sa température d’autoinflammation est de 500°C.
- Une très faible décharge électrostatique imperceptible pour l’homme est susceptible d’enflammer l’hydrogène.
- Amorçage spontané de l’hydrogène : dans certaines conditions, la mise à feu de l’hydrogène est possible en l’absence de source d’inflammation.
Article sur le journal de l'énergie du 30 juillet