Défauts sur certains matériels susceptibles d’affecter leur tenue au séisme - Evénement de niveau 2
Communiqué EDF- Publié le 20/11/2018.
En cas de perte des alimentations électriques extérieures, les diesels de secours fournissent l’électricité nécessaire aux matériels de sûreté d’un réacteur.
Le 20 juin 2017, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un Événement significatif de sûreté «générique» de niveau 2* concernant le sous-dimensionnement des ancrages de certaines structures métalliques des diesels de secours des centrales de 1300 MW en cas de séisme d’intensité SMHV (séisme maximal historiquement vraisemblable)**.
Le 13 octobre 2017, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), une mise à jour de l’événement significatif de sûreté «générique» de niveau 2 du 20 juin 2017, pour intégrer les unités de production n°2 et n°5 de Bugey et n°1 et n°2 de Fessenheim.
Le 8 janvier 2018, EDF a déclaré à l’ASN une mise à jour de cet événement significatif de sûreté «générique» de niveau 2, pour intégrer les unités de production n°3 et 4 de Bugey.
Au cours de l’année 2018, pour toutes les centrales, EDF a effectué des contrôles complémentaires sur les ancrages et structures de supportage des matériels nécessaires au bon fonctionnement des diesels.
Ceci a conduit EDF à mettre en lumière que les défauts sur certains matériels étaient susceptibles d’affecter leur tenue au séisme d’intensité SMHV :
- Sur les deux voies**** diesels simultanément pour les réacteurs 1 et 2 de Blayais, le réacteur 2 de Chinon, les six réacteurs de Gravelines, les deux réacteurs de Saint-Laurent-des-Eaux, les deux réacteurs de Flamanville, les quatre réacteurs de Paluel et les deux réacteurs de Saint Alban.
- Sur une seule voie diesel pour les réacteurs 3 et 4 de Blayais, les réacteurs 1 et 3 de Chinon, le réacteur 2 de Dampierre, le réacteur 3 de Tricastin, les deux réacteurs de Belleville sur Loire et le réacteur 2 de Nogent sur Seine.
Aucun écart n’a été constaté sur les autres réacteurs.
En fonction de matériels auxiliaires concernés par ces défauts d’ancrages, la probabilité de perte complète des diesels n’est pas la même.
Ainsi cet ESS est reclassé au niveau 2 de l’échelle INES pour les réacteurs n°2 de Chinon, et n°1 et 2 de Saint Laurent des Eaux.
Cet ESS est reclassé au niveau 1 de l’échelle INES pour les réacteurs n°1 et 2 de Blayais, et n°1, 4, 5 et 6 de Gravelines.
Cet ESS est reclassé au niveau 0 sous l’échelle INES pour les réacteurs n°3 et 4 de Blayais, n°1 et 3 de Chinon, n°2 de Dampierre et n°3 de Tricastin.
Les autres réacteurs en écart ont déjà été déclarés dans les précédentes déclarations au niveau correspondant.
L’ensemble de ces écarts ont été traités, les installations sont conformes
*voir note d’information publiée sur les pages nucléaires du site edf.fr le 20 juin 2017
**Le dimensionnement des systèmes d’une centrale nucléaire implique la définition de deux niveaux de séisme de référence : le séisme maximal historiquement vraisemblable (SMHV) qui est supérieur à tous les séismes s’étant produit au voisinage de la centrale depuis mille ans,
***voir note d’information publiée sur les pages nucléaire du site edf.fr le 8 janvier 2018
****Sur une centrale nucléaire, tous les matériels permettant la sûreté des réacteurs sont doublés et situés sur deux « voies », redondantes et séparées physiquement l’une de l’autre