Dampierre : 3 réacteurs sur 4 arrêtés pour réparations
Problème sur un diesel du réacteur 3 et sur le circuit d’injection de sécurité du réacteur 2.
À Dampierre en Burly (Loiret), 1 seul réacteur sur 4 est en état de marche, 3 sont arrêtés.
Si l’arrêt du réacteur 4 pour maintenance était prévu, les autres ne l’étaient pas. Les réacteurs 3 et 2 ont dû être arrêtés les 6 et 9 août 2018 pour réparer des éléments essentiels. Diesel de secours pour l’un, circuit d’injection de sécurité pour l’autre. Plusieurs jours ont été nécessaires pour remettre en état de marche les installations nucléaires, installations qui même à l’arrêt continuent de consommer eau et électricité. Arrêts coûteux donc.
Si l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a pointé les retraits du site en matière d’environnement et de radioprotection, il semble que la sûreté des installations ne soit pas en reste puisque les 2 réacteurs arrêtés cette semaine ont des problèmes sur des équipements essentiels : système permettant un refroidissement et un ralentissement de la réaction nucléaire en cas d’incident et système d’alimentation électrique interne prenant le relais en cas de coupure de courant.
Depuis quelques mois, tous les réacteurs du site nucléaire ont des problèmes.
Le réacteur 1 a été mis à l’arrêt fin mai pour défaillance d’un élément de l’alternateur.
Fin juin une fuite du circuit primaire de plus de 230 L passait complètement inaperçue sur le réacteur 2. Ce réacteur, qui sortait tout juste d’un arrêt de plusieurs mois pour maintenance, a dû être de nouveau mis à l’arrêt moins de 15 jours après son redémarrage pour un problème avec son alimentation électrique de secours (les groupes électrogènes à moteurs diesels).
Problème qui semble contagieux puisqu’il touche maintenant le réacteur 3 qui a dû être arrêté le 6 août pour un problème sur le même équipement. Arrêt suivi de très près par celui du réacteur 2, arrêté ce 9 août pour un problème sur son circuit d’injection de sécurité (circuit qui permet d’injecter de l’eau borée dans le circuit primaire pour ralentir la réaction nucléaire [1]). Petits soucis techniques qui engendrent de grosses réparations, plusieurs jours d’arrêt et certainement de grosses factures.
Ce que dit EDF :
- Mise à l’arrêt de l’unité de production n°3 pour intervention de maintenance - Le 06/08/18
Le 06 août 2018, à 4h, la centrale de Dampierre-en-Burly a procédé à la mise à l’arrêt de l’unité de production n°3. Cet arrêt permettra aux équipes de la centrale de procéder à des opérations de maintenance sur un des deux groupes électrogènes de secours [2], situé en zone non nucléaire des installations. Les unités de production 1 et 2 sont disponibles sur le réseau électrique. L’unité de production n°4 est en arrêt dans le cadre de sa maintenance programmée.
https://www.edf.fr/groupe-edf/nos-energies/carte-de-nos-implantations-industrielles-en-france/centrale-nucleaire-de-dampierre/actualites/mise-a-l-arret-de-l-unite-de-production-ndeg3-pour-intervention-de-maintenance
- Mise à l’arrêt de l’unité de production n°2 - Le 09/08/18
Au cours d’un essai périodique programmé sur l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, un aléa sur le circuit d’injection de sécurité [3] a nécessité la mise à l’arrêt du réacteur le 09 août 2018 à 3h 30. Toutes les équipes sont mobilisées pour réaliser les opérations de maintenance nécessaires au redémarrage du réacteur en toute sûreté.
Les unités de production n°3 et 4 sont à l’arrêt dans le cadre de leur maintenance. L’unité de production n°1 est en fonctionnement et alimente le réseau électrique national. Cet arrêt n’a aucune incidence sur la sûreté des installations et l’environnement.
https://www.edf.fr/groupe-edf/nos-energies/carte-de-nos-implantations-industrielles-en-france/centrale-nucleaire-de-dampierre/actualites/mise-a-l-arret-de-l-unite-de-production-ndeg2-0
L’unité de production n° 2 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly reconnectée au réseau électrique nation – Le 13/08/18
L’unité de production n° 2 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a été reconnectée au réseau électrique national le 12 août 2018 à 0h30 et a atteint sa pleine puissance le 13 août à 3h30. Elle avait été mise à l’arrêt le 9 août 2018 pour réaliser des opérations de maintenance sur le circuit d’injection de sécurité. Les unités de production n°3 et 4 sont à l’arrêt pour maintenance. Les unités de production n°1 et 2 sont en fonctionnement et alimentent le réseau électrique national.
https://www.edf.fr/groupe-edf/nos-energies/carte-de-nos-implantations-industrielles-en-france/centrale-nucleaire-de-dampierre/actualites/l-unite-de-production-ndeg-2-de-la-centrale-nucleaire-de-dampierre-en-burly-reconnectee-au-reseau-electrique-national
[2] Deux groupes électrogènes à moteur diesel assurent l’alimentation interne de la tranche. Ces deux groupes sont indépendants l’un de de l’autre et indépendants de ceux l’unité de production voisine. Les groupes électrogènes à moteur diesel assurent, même en cas de défaillance de l’un d’eux, l’arrêt sûr de la tranche en toutes circonstances.
[3] Ce circuit permettrait d’injecter une solution borée dans le cœur d’un réacteur permettant d’arrêter instantanément la réaction en chaîne. Cette injection est automatique en cas d’incident.