Consultation publique sur le devenir des vieux réacteurs de 900 MW
13/10/2018
Le Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sûreté Nucléaire (HCTISN) lance une consultation publique (de septembre à mars 2019) sur le devenir au delà de 40 ans de nos vieux réacteurs 900 MW (Tricastin, Gravelines, Dampierre-en-Burly, Bugey, Blayais, Saint-Laurent-des-Eaux, Chinon, Cruas-Meysse).
La réunion publique de la CLI de Dampierre sur ce sujet était le 12 octobre à 18h30 dans la salle Ballot à Ouzouer sur Loire.
Notre communiqué de presse suite à cette réunion :
Le 12 octobre dernier, la Commission Locale d'Information (CLI) de Dampierre en Burly organisait une réunion publique pour présenter et démarrer une concertation lancée, d'octobre à mars prochain. Celle-ci concerne les travaux prévus pour la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900mw de 8 sites dont Dampierre, arrivant bientôt à 40 ans de fonctionnement (alors même que les décisions du gouvernement concernant la PPE ne sont pas connues).
Parmi les 64 maires invités, peu avaient répondu à l'appel et l'absence d'un représentant de la préfecture a largement été soulignée.
L'association SDN Berry-Giennois-Puisaye était présente mais le public n'était pas vraiment au rdv (information ayant raté sa cible? Fatalisme ? Désintérêt pour une débat bien trop technique?).
En effet, une brochette d'experts, (EDF, ASN, IRSN, CLI,HCTISN par vidéo interposée...) a développé un discours purement technocratique, power-point à l'appui.
Une seule intervention par personne du maigre public (une cinquantaine), puis travail en groupe hyper-ciblé, ne portant que sur l'intérêt ou les limites des propositions d'EDF.
Celles-ci portant sur 4 sujets : accident sans fusion du cœur, accident avec fusion du cœur, piscine d'entreposage et agressions externes. Des éléments précis ? Non, des réponses en terme de référentiels, analyses probabilistes, retours d'expérience... bref, du jargon et si des questions pouvaient être posées, ce n'était pas le jour des réponses !
Une opération de communication, visant selon nous, à préparer les citoyens à l'acceptation du prolongement à 50, voire 60 ans.
On nous demande de nous exprimer sur la couleur du papier peint avant même de savoir si on veut acheter la maison !
Les risques de cette prolongation (on ne peut remplacer ni les cuves ni les enceintes de confinement de ces vieux réacteurs) ? Ses conséquences en matière de rejets dans l'environnement, de pollutions de La LOIRE, de capacité à faire face aux aléas climatiques, de santé publique, de production de déchets et de Mox usé (combustible très radioactif que l'usine de La Hague ne pourra bientôt plus accueillir), d'organisation du travail et de prise en compte des travailleurs, de coût ? Cette prolongation participerait à empêcher de penser de financer la transition énergétique indispensable pour la vie du monde à venir ?
Nous ne voulons plus de milliards engloutis dans une énergie dangereuse et dépassée qui conforte le refus de changer de mode de vie et de consommation. D'autres solutions existent.
Pas de poursuite du nucléaire mais son arrêt !
Notre communiqué a été publié intégralement dans:
- La République du Centre du 16/10/2018
- La Voix du Sancerrois du 24/10/2018
et des extraits dans
- Le Journal de Gien du 18/10/2018
Pour voir nos arguments opposés à cette poursuite :
https://sdn-berry-puisaye.webnode.fr/news/argumentaire-dampierre-prolongation-des-reacteurs-900mw/