Assemblée générale de la CLI Belleville du 3 décembre 2019 - Nos réactions
Réaction de l'association à l'assemblée générale de la CLI du 3 décembre 2019
Une CLI sans secrétaire, depuis des mois
- Une secrétaire enfin embauchée après plusieurs mois de vacance de poste et une absence totale de gestion du site internet de la CLI et de la parution des bulletins semestriels (3 éditions depuis janvier 2015 !).
Notre représentant de l'association, membre de la CLi, tient à ajouter que le rôle des CLI est d'avoir un travail de réflexion, voire de commande d'études techniques ou scientifiques, et d'un véritable travail d'information de la population.
Ainsi, le rapport moral présenté ne donnait aucun objectif pour l'année passée et celle qui va suivre, réduit à énumérer la liste des quelques réunions : des compte-rendus sont-ils prévus ? (Nous y serons attentifs !)
Surveillance renforcée depuis 2017
- Concernant la surveillance renforcée, maintenue depuis septembre 2017, le sort de la centrale reste entre les mains de l'ASN qui concède néanmoins une nette amélioration de la maintenance du site. Une dernière visite inopinée sur la gestion des écarts est prévue d'ici à début 2020.
Belleville avait déjà été sous surveillance rapprochée de la DRIRE en 2006 et 2007 (contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection avant l'ASN). Phénomène reconnu comme récurrent : la gestion les centrales montre périodiquement un fléchissement environ tous les 10 ans, ce qui amène l'ASN a en exiger, de nouveau, un redressement...
Le coût de la visite décennale, la prolongation à 40 ans d'exploitation
- Le credo de son directeur "la sûreté avant tout", se traduit par un surcoût financier ; le risque séisme a été réétudié, la 3e visite décénnale a couté 73 millions d'euros, un pourcentage réduit des contaminations des intervenants (0,11% des 155 000 entrées en zone nucléaire, c-a d : 170 cas sans en préciser le niveau ni les conséquences pour les intervenants concernés!). La "bonne nouvelle" : l'unité 2 de la centrale en reprend pour 10 ans !!
Entreposage à sec ou sous eau des déchets radioactifs produits par les centrales nucléaires
- L'extension possible du site de Belleville ? L'expert de l'IRSN nous exposa la problématique du devenir des combustibles nucléaires en fin de cycle : un choix industriel non encore défini, entre entreposage à sec ou sous eau, sur chaque site producteur ou bien centralisé : 4 options théoriquement possibles au moins !
à noter : les membres de l'asso SDN BGP ont su poser de nombreuses questions, contrairement à la plupart des autres membres de la CLI qui n'ont pas réagi, hormis 4 élus.
Et si nous arrêtions de produire du MOX* ?
- Une option alternative : l'arrêt de la production de MOX*. Puisque saturation annoncée vers 2030 du stockage à l'usine de la Hague, une autre possibilité est l'arrêt de la production de MOX* - exception française ! - qui pose tant de soucis techniques et de sûreté ; le faire progressivement, et conjointement avec l'entreposage à sec des stocks déjà suffisamment refroidis et ainsi, ne pas envisager ce projet faramineux et complexe de délocalisation à Belleville, tant craint par les riverains et son exploitation annoncée de 100 ans !