Les choses sont compliquées pour tout le monde. Voyez l’histoire d’Areva, née en 2001 du mariage de Framatome et de la Cogema. Après une quasi-faillite en 2015, suite à plein de magouilles et de trucs pas nets, Areva doit se séparer de sa branche réacteurs (et de 6 000 salariés), qui redevient Framatome. Quant à ce qu’il reste d’Areva, pas question de continuer à s’appeler Areva, après tout ce micmac. Areva vient donc de changer de nom. Et s’appelle, désormais, Orano. Pourquoi Orano ? Attention, accrochez-vous. Orano est censé évoquer Ouranos, qui, dans la mythologie grecque, est le dieu du Ciel. Qui dit Ouranos dit Uranus. Qui dit Uranus dit uranium. Qui dit uranium dit nucléaire. Et voilà le travail. Lequel travail a tout de même coûté autour de 5 millions d’euros. Juste pour changer de nom. Maintenant, sans vouloir jouer les mauvais augures, je signale que, toujours dans la mythologie grecque, Ouranos (le Ciel, donc), qui est le fils de Gaïa (la Terre), s’est plus ou moins marié avec Gaïa (sa mère, donc), union de laquelle sont nés plein de petits enfants. Enfin, petits, pas exactement. En réalité, ils sont tous plus monstrueux les uns que les autres. Des Titans, des Titanides, des Cyclopes et des Hécatonchires, qui ont chacun cent bras et cinquante têtes. Ces créatures font tellement peur à Ouranos qu’il les enferme dans le Tartare. Le Tartare, je vous le rappelle, c’est l’enfer. Je souhaite à Orano de ne pas finir dans le Tartare.
Areva devient Orano
Areva devient Orano
La nouvelle entité doit faire face à un marché du nucléaire en repli