Anomalie générique : défauts de résistance au séisme du circuit d’eau glacée
Publié le 15/04/2019 par l'ASN.
L’ASN classe au niveau 1 de l’échelle INES un événement significatif pour la sûreté relatif à la résistance au séisme des vases d’expansion du circuit de production d’eau glacée de vingt-huit réacteurs de 900 MWe exploités par EDF.
L’ASN classe au niveau 1 de l’échelle INES un événement significatif pour la sûreté relatif à la résistance au séisme des vases d’expansion du circuit de production d’eau glacée de vingt-huit réacteurs de 900 MWe exploités par EDF.
Les vases d’expansion du circuit d’eau glacée ont pour rôle d’absorber la dilatation de l’eau qu’il contient en fonction des variations de température et de pression.
A l’occasion d’une vérification réalisée sur la centrale nucléaire du Tricastin en août 2018, EDF a relevé des défauts (serrages insuffisants, ancrages non fixés, etc.) sur les ancrages de ces vases d’expansion, remettant en cause leur résistance au séisme. Après des contrôles complémentaires, EDF a constaté que ces défauts étaient communs à l’ensemble des réacteurs des centrales nucléaires de Blayais, Dampierre-en-Burly, Gravelines, Tricastin, Chinon, Cruas et Saint-Laurent-des-Eaux.
EDF a donc déclaré à l’ASN le 21 septembre 2018 un évènement significatif générique pour la sûreté concernant ces réacteurs.
En cas de séisme, la mauvaise résistance de ces vases d’expansion entraînerait le dysfonctionnement du circuit de production d’eau glacée et, par conséquent, celui des systèmes de ventilation, notamment de la salle de commande et des bâtiments électriques, ce qui ne permettrait plus d’assurer correctement le refroidissement des équipements qu’ils contiennent.
Dès la découverte de cet écart, EDF a placé, de manière préventive, les systèmes de ventilation concernés dans une configuration favorable permettant de refroidir les locaux avec l’air extérieur en cas de survenue d’un séisme. Des travaux de renforcement des supportages des vases d’expansion concernés ont également été réalisés, permettant de les rendre résistant au séisme.
Compte tenu de ses conséquences potentielles pour la sûreté des centrales nucléaires, l’événement est classé au niveau 1 de l’échelle INES pour les vingt-huit réacteurs des centrales nucléaires de Blayais, Dampierre-en-Burly, Gravelines, Tricastin, Chinon, Cruas et Saint-Laurent-des-Eaux.