03/12/2015 23:49
La base aérienne d'Avord est en alerte nucléaire depuis ce matin 9h15. Dans le cadre d'un exercice, elle accueille des blessés supposés, qui auraient été contaminés par une fuite d'éléments radioactifs.
Au poste d'accueil des blessés radio-contaminés, que dirige le docteur Renard, médecin-chef, les blessés sont accueillis au centre de soins par l'arrière. Tous les personnels ainsi que les blessés sont vêtus de blanc, portent des masques. Les personnels s'occupent des blessés et les font passer par diverses salles de décontamination.
La base d'Avord, comme celle d'Istres et de Saint-Dizier, possède un poste d'accueil des blessés radio-contaminés, car elle abrite des armes nucléaires. Pour la manœuvre qui a lieu aujourd'hui, l'antenne médicale comprend 4 médecins, 5 infirmières, 10 auxiliaires de soins, et 3 personnels civils.
"Des exercices comme celui que nous connaissons aujourd'hui, souligne le docteur Renard, ont lieu très souvent, bien qu'à des niveaux inférieurs. Nous avons eu trois exercices de ce genre de niveau inférieur, depuis le mois de septembre".
Pour l'exercice d'aujourd'hui, le centre de soins attendait six blessés : deux en urgence absolue, quatre en urgence relative. Chaque blessé suit le même chemin : d'abord l'accueil et le centre de tri, ensuite la salle de déshabillage, la salle de décontamination fine (lavage), et la salle de rhabillage.
À proximité de la zone Awacs, au centre de formation et d'expertise de la défense sol-air, a été montée une tente gonflable. Le fait qu'elle soit gonflable permet de gagner du temps lors de son installation. Cette structure, qui est reliée à des bâtiments en dur par un tunnel, peut accueillir 250 personnes. Ces personnes sont celles qui travaillaient dans des zones censées être contaminées, et qui viennent faire vérifier si elles sont contaminées ou pas.
Le Colonel Kuzniak, commandant de base, fait un point sur la situation du scénario d'accident. Puis il précise qu'en ce moment, un Awacs survole Paris et le Bourget pour surveiller l'espace aérien au-dessus de la COP 21.
Le cœur de l'exercice, où est censé s'être passé l'incident nucléaire, se situe au nord-ouest de la base, entre le dépôt de munitions et la piste de la base. C'est là que se trouve le poste de commandement avancé, sous la responsabilité du lieutenant-colonel Lautier. C'est là que se trouvent également tout ceux qui vérifient l'exercice et ses données. C'est également à cet endroit que se trouvent les relais avec le ministère de la défense, le ministère de l'intérieur, et les services du premier ministre.